
Mauléon et la Soule
Xiberoa
La Soule est la plus petite des sept provinces du Pays Basque, peuplée de 14 000 habitants répartis sur 36 communes. C’est un territoire rural qui a su allier agriculture, artisanat et industrie sans rien perdre de son authenticité.
La basse soule, comme la haute soule, offre des paysages très verdoyants et recouverts de vastes forêts. L’artisanat de l’espadrille à Mauléon est l’emblématique de la vallée...Tout comme les églises trinitaires, les châteaux et les événements culturels.
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LA SOULE : UNE TERRE DE TRADITIONS
Un peuple lié à la montagne et à la nature
Pour tout un peuple, la Soule est un sanctuaire, celui d’une culture et d’une langue dont les racines plongent au cœur de la terre.
Pays de traditions, mais aussi vallée isolée, la Soule a su préserver ses richesses pour mieux les faire découvrir aujourd’hui. La montagne a marqué l’âme souletine de son
empreinte. C’est là que des générations de bergers ont forgé leur caractère, pendant les longs mois d’été passés à garder les moutons.
Là, qu’ils ont inventé ces légendes qui font vivre la forêt et les grottes. Là, qu’ils ont répété ces chants puissants qui accompagnent leurs fêtes.
Le souletin a toujours vécu avec la nature et il saura vous la faire partager.
Mauléon-Licharre, capitale de l’espadrille

Pendant plus de 150 ans, l'espadrille a rythmé la vie du Pays Basque et surtout celle de la province de Soule dont Mauléon-Licharre en est devenue la capitale
Tout d'abord, il s'agissait d'une chaussure de travail souple, facile à fabriquer et peu onéreuse. Elle était travaillée à la maison ou chez des artisans. Aujourd'hui, elle est synonyme de détente et de loisirs ou même accessoire de mode.
L'espadrille du Pays Basque connaît un nouvel engouement et son succès ne cesse de s'affirmer au fil des années, notamment grâce à la diversification des produits : originalité des modèles et des coloris, nouvelles matières utilisées, et surtout grâce à la grande qualité de sa fabrication artisanale.
Aujourd'hui, des ateliers ouvrent leurs portes pour expliquer leur travail.
Un patrimoine riche et varié

La ville de Mauléon est réputée pour ses espadrilles mais aussi pour ses châteaux.
Le château-fort surplombe la ville et permettait de surveiller la vallée. Ses premiers murs datent du XIIe siècle. Le château d’Andurain de Maytie est une demeure privée bâtie au début du XVIIe siècle, à l’issue des Guerres de Religion.
Dans plusieurs villages, les églises sont surmontées de clochers à trois pinacles dits trinitaires. Les plus anciennes sont romanes, reconstruites après les Guerres de Religion comme, par exemple, l’église de la haute-ville à Mauléon ou celle de Gotein.
L'église de l’Hôpital-Saint-Blaise,
Ancienne fondation hospitalière classée au patrimoine mondial de l'UNESCO
A quelques kilomètres de là, se trouve le village de l’Hôpital-Saint-Blaise. L’église du village est l’unique vestige d’une ancienne fondation hospitalière du XIIe siècle.
Elle est de style hispano-mauresque.
Un spectacle son et lumières en retrace l’histoire.
Le souletin : une langue mystérieuse
Le souletin se distingue du basque parlé dans les autres provinces, entre autres, par son «ü» et un accent tonique plus appuyé.
La langue basque est ce qui unit et définit le peuple basque, de part et d’autre de la frontière, puisque «Euskalduna» le basque, signifie littéralement «celui qui possède la langue».
Voici quelques mots de vocabulaire utiles pour votre séjour :
- Egün hon = bonjour
- Honki jin = bienvenue
- Otoi = s’il vous plait
- Eskerrik hanitx = merci beaucoup
Pour comparaison, voici les mêmes mots en basque unifié :
- Egün hon = egun on
- Honki jin = ongi etorri
- Otoi = otoi
- Eskerrik hanitx = milesker ainitz
LE PAYS DES MASCARADES ET PASTORALES
La province de la Soule est l’heureuse gardienne des traditions théâtrales populaires très anciennes en langue basque.
- La mascarade : la mascarade, entre carnaval et théâtre de rue, représente deux mondes qui s'opposent au cours d'une journée sur la place du village, la mascarade rouge et la mascarade noire. Elle tourne de bourg en bourg, chaque dimanche ou presque des mois d’hiver. Au Moyen-âge, l’église autorisait la population à dire son fait au seigneur des lieux, et donc pendant cette journée, les hommes dansaient et critiquaient tout à leur aise, les abus de l’autorité seigneuriale…
- La pastorale est organisée chaque été par les habitants d’un village. Généralement le dernier dimanche de juillet et le premier dimanche d’août. Sur une scène installée en plein air, c’est un spectacle sobre, entièrement en basque, symbolisant la lutte entre le bien et le mal. La pastorale attire des milliers de spectateurs.
La soule est aussi l’héritière des beaux chants et des danses. Ici, la danse est loin d’être une simple survivance folklorique. Elle est présente et vivante dans toutes les grandes manifestations locales. C’est une danse difficile, exigeante, demandant rigueur et précision.
LES MAISONS SOULETINES, UNE ARCHITECTURE ATYPIQUE
En arrivant en Soule, les toits en tuile rouge disparaissent pour laisser place aux ardoises.
La maison souletine ressemble à la ferme béarnaise avec son toit d’ardoise à forte pente. Parfois, la porte donnant sur l’extérieur est surmontée d’une belle pierre sculptée d’une inscription indiquant la date de construction ou de rénovation et le nom du bâtisseur.
Au Pays Basque, la tradition voulait que le nom de famille soit le nom de la maison et donc beaucoup de basques ont pris jusqu’à très récemment le nom de leur demeure. Encore aujourd’hui, une personne peut être désignée par son patronyme comme par le nom de sa maison. Souvent, le nom de la maison se rapporte à son lieu d’implantation.