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Photo : © Carole Pro

Les Mascarades Souletines

Xiberuko Maskaradak

Chaque année, un village  de Soule se mobilise pour organiser la saison des mascarades. Les représentations sont programmées de la mi-janvier au dimanche de Pâques. La jeunesse de la vallée est chargée de la préparation et de la représentation de village en village le dimanche. Cela constitue un véritable défi, la première et la dernière mascarade se déroulent dans le même village et une quarantaine d’acteurs, musiciens, chanteurs et danseurs forment la représentation.

La danse dans les mascarades souletines

La danse est omniprésente dans les barricades, les défilés et les représentations des mascarades.

La danse Souletine associe des traditions locales à l'apport des maîtres à danser militaires de l'armée napoléonienne au XVIII ème siècle. Les sauts sont puissants, les pas (ou points) sont très précis.

Les personnages principaux des « Rouges » nécessitent des danseurs confirmés qui sont capables d'effectuer des sauts très aériens. Le Zamalzain ou « homme cheval » danse en jouant avec le jupon qu'il porte autour de la taille pour évoquer l'animal. Le Txerreroa ouvre la route à l'aide de son balai à queue de cheval, le Gatüzaina (le chat) fait claquer un objet en bois. La Kantiniersa (la cantinière) et l'Ensenaria, le porte-drapeau complètent le tableau des danseurs émérites.

Les rouges et les noirs

Comme dans la plupart des formes de théâtre populaire au Pays Basque, les forces du bien et du mal s'affrontent... Les Rouges ou Gorriak, danseurs émérites et personnages vêtus des costumes les plus décorés d'un côté. De l'autre les Noirs ou Beltzak, que l'on peut comparer aux Zirtzil des carnavals et cavalcades. Ils sont dépenaillés, dansent en désordre et jouent le rôle de trouble-fête. On compte parmi eux les Xorrotxak (rémouleurs) qui se déplacent en chantant un couplet, les Buhameak (bohémiens) sauvages et grossiers, les Kauterak, vilains et masqués. Le personnage central des « Noirs » est Pitxu, le plus vif et comique des Kauterak.

Un jour de mascarade

Quel que soit le village, le rituel reste le même.

Le matin, le groupe qui constitue la mascarade doit danser devant une barricade fictive à l’église et aux lieux de vie du village. Cela leur donne le droit symbolique d’entrer, boire et manger. Les danseurs du village défient les danseurs de la mascarade et le public arbitre…

Vient ensuite le temps du repas avant l'entrée sur la place du village vers 16 heures. La mascarade commence par plusieurs danses exécutées par tous les danseurs, puis des points et sauts exécutés par les Aintzidari (les meilleurs danseurs des « Rouges ») dont la danse du verre, Godalet Dantza. Ensuite les « Noirs » entrent en scène entrecoupées des pitreries de Pitxu qui meurt écrasé par les Buhameak et les Kauterak. Après la lecture de son testament, un médecin ressuscite Pitxu en l'opérant et en lui retirant ses organes...

La mascarade se termine par une danse qui associe tout le monde.

Calendrier des mascarades

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