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La mythologie basque

Euskal mitologia

Suivez le guide Anaïs

La culture basque est une culture très ancienne qui suscite encore aujourd’hui de nombreuses recherches et interrogations. Comme toute civilisation nous avons nous aussi notre mythologie, peuplée de géants, d’animaux mythiques, de sorcières et de petits lutins farceurs.

Les basques adoraient les forces de la nature et la plupart des personnages sont donc liés aux éléments naturels comme le soleil, le vent, les montagnes, les forêts … De nos jours de nombreux lieux que vous pourrez découvrir, sont associés à des personnages de la mythologie basque.

Les grands personnages de la mythologie basque

Euskal mitologiaren nagusi pertsonaiak

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Mari ou la déesse-mère

C’est le personnage central de la mythologie basque. On raconte que Mari vit sous terre ou dans des grottes montagneuses. Comme beaucoup de déesses, Mari a, parmi nous des serviteurs qui accomplissent des rituels en son honneur. Les auxiliaires de Mari, chez les basques sont des femmes appelés “sorginak”, les sorcières. On raconte qu’elles organisaient leurs célébrations en l’honneur de Mari le vendredi soir, dans des grottes. Ces célébrations s’appelaient “akelarre”.

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Basajaun

“le seigneur sauvage” (“basa” - sauvage et “jaun” - seigneur, en basque). C’est un peu notre yéti local. Il est le seigneur des montagnes et des forêts et sa résidence principale se situe sur la forêt d’Iraty. Il est très grand, couvert de poils de la tête aux pieds et vit avec son épouse, Basandere (“la dame sauvage”). Notre basajaun veille sur les bergers et leurs troupeaux. On raocnte qu’il avertit ces derniers des dangers ou orages en poussant un grand cri.

Les Laminak

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Ces petits lutins facétieux sont sûrement les personnages les plus célèbres de la mythologie basque. Ces petits êtres fantastiques sont reconnaissables car ils sont à moitié humain et à moitié animaux. Ils sont connus pour être des noctambules, excellents bâtisseurs (notamment de ponts) et pour être très farceurs. Les femmes laminak sont parfois aperçues au bord des rivières en train de se brosser leurs longs cheveux avec leurs peignes d’or. 

EN SAVOIR

Herensugue

On attribue à ce serpent géant 7 têtes. La légende veut que lors d’un combat contre le fils du château de Çaro d'Alçay, qu’il perdit, il brûla une partie de la forêt des Arbailles avant d’aller s’éteindre dans l’océan.

Tartaro

C’est le Polyphème de notre mythologie. Ce cyclope vit dans une caverne, élève des moutons et dévore un ou deux humains quand l’occasion se présente. Son ennemi le plus connu dans les contes est un berger qui s’appelle Mattin Ttipi (le petit Martin).

Légendes de la mythologie basque

Euskal mitologiaren leiendak

Le château de Laustania

" Il y a maintenant bien longtemps, le seigneur de Laustania, trouvant trop pauvre son château, demanda, dit-on, aux Laminak qu'ils lui en fissent un nouveau. Les Laminak le voulurent bien. Volontiers ils feraient le château ; et même, ils le feront avant le premier chant du coq postérieur au coup de minuit. Une condition : en guise de salaire, le seigneur leur donnerait son âme. Et le seigneur de Laustania en fit la promesse.

Dans la nuit même, les Laminak commencèrent leur besogne. Ils taillèrent parfaitement de belles pierres rouges d'Arradoy. Et puis, ils se les passaient vivement de l'un à l'autre, en se disant à voix basse : « Tiens, Guillen ! – Prends, Guillen ! – Donne, Guillen ! » Et le travail avançait, avançait furieusement. Du haut de l'escalier du poulailler, le seigneur de Laustania regardait les Laminak. Dans une main il tenait un certain paquet gris.

Et voici que les Laminak empoignèrent la dernière pierre : « Tiens, Guillen ! – Prends, Guillen ! – C'est la dernière, Guillen ! » Dans le même instant, le seigneur de Laustania mettait feu à un gros morceau d'é ; une grande lueur s'éleva devant le poulailler. Un jeune coq s'effraya, craignant que le soleil ne l'eût devancé ce jour là : il chanta kukuruku et se mit à battre des ailes. Avec un hurlement aigu, le dernier Laminak dans le gouffre de la rivière jeta la dernière pierre que déjà il tenait dans ses mains : « Maudit coq ! »

Et il s'abîma lui-même dans le gouffre avec ses compagnons. Cette pierre, jamais personne n'a pu la retirer du gouffre. Elle est toujours là, au fond de l'eau : les Laminak la retiennent avec leurs griffes. Et, depuis toujours, il manque une pierre au château de Laustania. "

Extrait de www.bilketa.eu/fr - Légendes du Pays basque d'après la tradition, illustrations de P. Tillac, 1930, Delagrave, Paris. Rééd. Elkar, Donostia, Bayonne, 1983

La légende du Pont des Laminak de Licq-Athérey

Sylvie, Raconteur de Pays, vous plonge dans l'histoire magique de la construction du pont de Licq-Athérey par les laminak

Basajaun et Mattin Ttipi

L'une des légendes concernant Basajaun dit qu'il aurait appris aux hommes (bien malgré lui) comment cultiver les céréales. Lisez plutôt ...

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" À Ataun (Guipuzcoa), on dit que Martin Ttipi alla au mont Muskia afin de rendre visite au Basajaun, qui récoltait sur les hauteurs de grandes quantités de blé. Quand il vit là, tous ces tas de blé, il fit un pari avec Basajaun : à voir qui, d'un bond, traverserait ces tas sans toucher un seul de leurs grains. Le Basajaun passa facilement par-dessus ; mais Martin Ttipi tomba volontairement en plein au milieu de l'un d'eux, ce qui remplit de blé ses chaussures.

C'est ainsi que lorsqu'il revint au village, il ramena avec lui la précieuse semence. Mais très vite le Basajaun se rendit compte que Martin Ttipi emportait des grains de blé dans ses chaussures. Il lança dans sa direction son arme de jet, une hache. Ratant Martin Ttipi, celle-ci se planta dans le tronc d'un châtaignier. Peu de temps après, notre héros entendit chanter Basajaun : À l'apparition de la feuille semer le maÏs; à la chute de la feuille semer le blé; pour la Saint Laurent semer le navet".
Un homme qui passait par là entendit la chanson. Alors Martin Ttipi sema les grains de blé en automne et récolta ainsi la première fois cette céréale dont la culture se répandit ensuite à travers le monde entier. "

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